Retrouvailles

Arya se promenait dans la Tour du Soleil, le bruit léger de ses pas ne laissant rien entendre de son passage. L'air frais faisait virevolter ses cheveux lâchés qui s'envolaient très facilement dans le vent. Où allait-elle comme ça ? Elle même l'ignorait. Depuis le début de matinée, elle faisait le tour du royaume sans but précis. Cela ne lui ressemblait pas, mais aujourd'hui la jeune princesse était pensive. Elle avait une impression étrange qu'elle ne pouvait expliquer.
Finalement, ne parvenant à se changer les idées, elle se rendit dans sa chambre. Cette pièce dégagerait sans doute quelque chose de magique pour n'importe qui arrivant à Qualinost pour la première fois. L'air doux et frais qui y régnait procurait une sensation de bien-être et d'apaisement. Pourtant, les sens de l'elfe la trompaient rarement, et cette façon particulière de ressentir les choses qu'elle n'avait d'ailleurs jamais pu expliquer la prévenait qu'il se passerait quelque chose aujourd'hui. Quoi donc ? Elle l'ignorait encore, cela pouvait être n'importe quoi. Et bien, il ne lui resterait plus qu'à attendre dans ce cas. L'elfe s'assit en tailleur sur son lit, et sortit ses épées qu'elle se mit à astiquer. Un bon moyen pour passer le temps...

Au bout d'une demi heure, ses fines pupilles se posèrent sur le verrou de sa porte qui commença à se tourner. Arya se redressa et attrapa ses deux épées. Elle n'était pas en tenue de combat certes mais la robe qu'elle portait la laisserait entièrement libre de ses mouvements. Pourtant, à l'instant où la porte s'ouvrit, elle regarda l'elfe qui se trouvait juste derrière, et au bout de quelques instants, laissa retomber ses deux épées sur le sol...

Stago était à peine revenu qu'il était déjà assailli par les conseillers qui avait était mit au courant dut à la confiance qu'on pouvait leur porter pour ne pas ébruiter son retour. Toutes les questions lui était posé alors qu'il ne souhaitait qu'une seule chose à présent, retrouver son palais, sa famille et ses repères avant de pouvoir vraiment reprendre ses fonction. Il marchait dans les couloirs du palais, lentement, en direction de la chambre de sa fille qu'il n'avait vu depuis longtemps quand trois conseillers arrivèrent vers lui.

- Sire, au sujet de l'armement et de notre force armée. Nous n'avons pas eut de réponse clair hier à la réunion. Que devons nous choisir?
- Je n'ai pas encore pensé à la chose.
- Mon seigneur, souhaitez-vous être présent aux prochaines doléances?
- Mon retour doit rester secret le plus longtemps possible. Je n'irais donc pas.
- Oui mon seigneur.
- Autre chose?
- Vous avez un conseil de guerre dans une heure. Ayez choisi votre politique d'armement, c'est important.
- Je l'aurais fait. Maintenant laissez moi seul.

Les conseillers, visiblement plein d'autres questions, cessèrent tout de même de lui parler voyant son agacement évident, répondant aux questions rapide tout en marchant dans le couloirs vers son but. Il y arriva tout de même et prit une grande inspiration devant la porte. Il n'avait jamais vraiment sut faire avec les enfants et annoncer son retour d'un coup lui semblait un peu extravagant. Il appuya sur la poignée et commençât à pousser la porte, l'entrouvrant à moitié quand soudain un messager toujours avec son armure courut dans les couloirs vers lui.

- Sire! Sire!

*Encore un gêneur*

Il referma la porte et se retenant de lui hurler dessus l'écoutat.

- Un messager est revenu du front Nord. Il souhaite vous remettre son message en main propre. Il dit que c'est capital.
- Comment sait-il que je suis de retour.
- Nous l'ignorons, mais il semblait être au courant.
- Amenez moi à lui.
- Oui sire.

Le messager fit demi tour et commença à partir tandis que Stago le suivait de prêt.

*Une autre fois Arya*

L’elfe avait à peine entrouvert de moitié la porte que celle-ci se referma l’instant d’après. Mais qui l’avait donc ouverte ? Avec le peu qu’elle avait eu le temps de voir, Arya avait la certitude qu’il s‘agissait d’un homme, et... pendant un instant, elle aurait même juré avoir aperçu...Non, c’était impossible... Mais un détail lui traversa l’esprit. La voix qu’elle avait entendue au-dehors, avait-elle bien dit "Sire" ?... Arya ouvrit de grands yeux en se rendant compte de ce que ça voulait dire. Et si le signe qu’elle avait attendu c’était... Non il fallait qu’elle soit certaine.

Entendant les bruits de pas s’éloigner, elle se précipita vers la porte de sa chambre et l’ouvrit, observant deux elfes de dos. Sa voix se répercuta dans le couloir lorsqu’elle les interpella.

- Attendez ! Je vous somme d’arrêter…

Elle entendit alors la voix de l’un des deux elfes.

- Sire nous ne devons pas perdre de temps pour…

Mais Arya qui se faisait plus impatiente et qui n’acceptait pas qu’on l’ignore ainsi haussa nettement plus la voix.

- J’AI DIT STOP !

Cette fois, ce furent les deux elfes qui se tournèrent vers elle. Le premier était un messager, elle le reconnut à sa façon de s’habiller. Le deuxième cependant... Arya porta une main à sa bouche pour cacher sa surprise en le reconnaissant, et regarda son père plus attentivement, scrutant chacun de ses traits. Il avait changé, non seulement physiquement, mais aussi mentalement ça se voyait. Les traits de son visage s’étaient endurcis, il paraissait plus fort, mais sous ces traits semblait s’être formé comme une carapace invisible qu’il paraissait impossible de transpercer. Elle n’imaginait même pas ce qu’il avait dû endurer durant toutes ces années. Elle croisa son regard, ces yeux vert émeraude dont elle avait hérité elle aussi. Impossible de douter qu’il s’agisse bien de son père. Une larme qu’elle ne put retenir coula le long de sa joue.

- Père…

Durant combien de temps avait-elle espéré ce moment ? Le moment où elle le reverrait enfin. Elle avait du mal à y croire maintenant qu’il arrivait enfin. Elle inclina légèrement la tête pour s’excuser d’avoir haussé la voix et montrer son respect, et releva lentement ses yeux vers lui. Elle voulait courir vers lui et le prendre dans ses bras, mais ne savait pas si elle pouvait oser après tout ce temps ni même si elle devait bouger après l’impolitesse dont elle avait fait preuve il y a quelques instants. Elle attendit donc une réaction, sans prononcer le moindre son.

Rien n'était facile en ce monde, il était à peine revenue que déjà il se devait de gérer énormément de chose. A telle point qu'il se demandait comment le royaume avait put tenir en son absence. Il suivit le messager, avide de savoir qui pouvait bien déjà être au courant de son retour quand il entendit soudain derrière lui.

- Attendez ! Je vous somme d’arrêter…
- Sire nous ne devons pas perdre de temps pour…
- J’AI DIT STOP !

Stago stoppa net sa course. Il reconnaissait cette voie, même si l'intonation avait légèrement changer depuis le temps, et même si ce n'était pas le cas il le trouvait ainsi, changer, comme beaucoup de chose. Peut-être était-ce lui qui avait changer. Il se retournât et observa sa fille, celle qu'il avait chéri étant jeune mais qu'il avait presque dut abandonner pour des raisons militaires, ne pouvant la voir qu'en de rare occasion. Il put l'entendre de là où il se tenait alors que ce n'était qu'un soupir, l'appelant de nouveau comme autrefois: Père.

- Sire, elle comprendra, nous n'avons que peu de temps.
- Je sais.

Il fit un geste de la main à Arya, lui intimant de le suivre, puis il repris sa route, suivant le messager dans les couloirs.

Elle entendit à nouveau la voix du messager au loin, dire à son père qu’elle
comprendra. Oui... bien sûr elle comprendrait, après tout ça avait toujours été ainsi, même autrefois. Et qui plus est son père avait tout le royaume à reprendre en main, elle savait bien que cela impliquait beaucoup de concessions.

Il lui fit un geste de la main pour qu’elle le suive, et elle les rattrapa assez
vite. Elle avait à peu près entendu de quoi il s’agissait tout à l’heure lorsqu’ils avaient parlé devant la porte de sa chambre. Un messager du front Nord qui était déjà au courant de son retour et qui avait un message à lui transmettre alors que la nouvelle commençait à peine à se répandre à Qualinesti. Etait-elle la seule à trouver cela un peu étrange ? Cependant elle resta silencieuse et ne fit pas part de ses remarques, attendant d’en savoir un peu plus sur ce qui suivrait. Et puis, peut-être aurait-elle un peu plus de temps plus tard pour parler avec son père.

La ligne de front pour le royaume elfique était en faites très simple. N'ayant pas assez de soldat pour aider sur tout l'ensemble de la ligne de conflit, les elfes en faction était en réalité là seulement en soutien, gardant les postes avancés et aidant à la logistique sur trois points. Le front Nord n'était en faites qu'un fort construit pour la guerre et servant de plaque tournante de toute la ligne de front du Nord. C'était aussi le lieu de conflit le plus violent et le plus actif de tous. Les rapports et autres messages venant de ce lieu était fréquent mais en aucun cas ils n'auraient dut être au courant de son retour. Cela n'augurait rien de bon pour ses plans.
Il entendait derrière lui les pas d'Arya, d'une démarche proche de celle de Malyssia.

- J'aurais voulut que nous nous retrouvions d'une meilleure manière. Pardonne moi.

Leurs pas rapide et silencieux se faisaient à peine entendre tandis qu’ils se dirigeaient vers la salle du trône où un messager attendait de s’adresser à son père. Ils n’étaient pas encore arrivés lorsque son père lui dit qu’il aurait voulu qu’ils se retrouvent dans de meilleures circonstances. Arya esquissa un mince sourire, montrant qu’elle ne lui en voulait pas.

- Le plus important c’est que tu sois revenu et que tu ailles bien.

Suite à cela, la jeune princesse se mordit la lèvre si discrètement qu’il aurait fallu l’avoir attentivement observée à cet instant pour l’avoir aperçue. Ses yeux dissimulaient-ils un certain regret ? Un regret qu’elle ne cacherait pas longtemps.

- J’aurais aimé te retrouver avant… avant tout ça…

Mais ressentant cela comme un échec personnel, elle coupa court au sujet à peine après l’avoir abordé.

- Enfin… on en parlera une autre fois…

Elle n’avait pu quitter réellement le royaume pour partir en mission que depuis près d’un an, mais cela n’avait pas été suffisant pour obtenir toutes les informations qu’elle recherchait.

Ils finirent par arriver devant les portes de la salle du trône. Juste avant d’entrer, Arya jeta rapidement un coup d’œil près de la ceinture qui serrait sa taille, où l’une de ses épées était dissimulée comme à son habitude sous la forme d’une longue tresse de fleurs. Les portes s’ouvrirent, et ils entrèrent, retrouvant le messager…

Il ne regardait même pas Arya, non pas qu'il n'osait pas mais se demandait se qu'il pourrait bien trouver derrière cette porte, qui pouvait bien avoir eut vent de son retour aussi vite. Il fit un signe au messager de rester ici, un signe qu'il comprit très bien et montra d'un simple signe de la tête. Stago poussa ensuite la porte et entra dans la salle.
A peine fut-il à l'intérieur qu'il se stoppa net en voyant le messager revenu du front. Ce n'était pas du tout un messager, mais l'un de ses gardes rapproché quand il s'était fait enlever, l'un des membres de son escorte qui s'était retrouvé mutilé et tué sous ses yeux. Comment avait-il put se tromper, comment avait-il put le voir mort. Ce n'était pas possible vit qu'il était là. Il fit un large signe à toutes les personnes dans la salle de le laisser seul avec le messager, chacun inclina la tête rapidement puis sortie sans autre discussion.

- Reste là Arya.

Il avait envie de lui dire, "Méfie toi" ou bien "Fais attention", quelque chose le lui disait intérieurement, mais il voulait tellement croire que lui aussi avait survécu à cet enfer, que lui aussi... Il marcha vers son ancien ami et s'assit en face de lui, le regardant dans les yeux à une distance très proche.

- Viktor... comment... je t'ai vu mourir devant moi...
- Je sais... ça fait bizarre non? Moi aussi je n'ai pas compris. J'ai reçut une épée dans le torse, j'ai vu mon sang couler à flot, puis c'est comme quand on dors. Je me suis réveiller, au milieu des cadavres de nos compagnons... je n'avais rien. Plus rien, tu le crois ça?
- Ce n'est pas...
- Et pourtant.
- Depuis le début... qu'as tu fait?
- Je suis retourné à l'avant poste le plus proche, puis j'ai suivit une légion dans ses déplacements. J'ai appris comme tout le monde l'annonce de votre mort et récemment un guerrier est arrivé en mauvais état dans notre campement, il disait avoir été attaqué par une ombre. Nous l'avons soigné, en vain, mais avant qu'il ne meurs il nous as dit avoir lut un message ennemis annonçant que vous vous étiez échappé, donc sûrement envie. Puis de nombreux message ennemis nous ont raconté votre périple du point de vue de l'ennemi. Leur incapacité à vous attraper dans le montagnes de Neraka, ou leur poursuite au Sud, sur les Terre de Solamnie. Partout. Mais nous n'avons plus eut de nouvelle et je suis partit pour vous retrouver, vous revoir. Vérifier si tout ce que nous avions entendu était vrai.
- Et bien oui, tout est vrai, malgré les détail que je préfère oublier à présent.
- Je comprend.
- As-tu ramené les corps de mes hommes après ton...ton réveil?
- Non... j'étais dans un état étrange, presque second. J'avais l'impression de ne plus agir d'après ma propre volonté.
- Je comprend attend quelque seconde.

Stago se leva et décala sa chaise pour être à présent à côté de l'homme.

- Je ne me souviens plus vraiment...
- De quoi mon seigneur?
- Du nom de notre escouade.
- Pourquoi cela?
- Je me rappelle lui avoir donné une nom extraordinaire, autant que la mission que nous avions à l'époque. Mais impossible de me souvenir de celui-là.
- Est-ce bien grave?
- J'aurais voulut honorer les 10 membres de l'escouade. Dix de plus grands guerriers que j'avais.
- Oui, une bonne idée. Mais cela remonte à très loin.
- Te rappelle tu d'Henrièsse?
- Bien sûr...
- Qui était-ce?
- Est-ce une blague?
- Non... il n'y avait pas d'Henrièsse dans cette escouade de 4 rôdeurs elfes plus moi.

Viktor se leva.

- Comment?
- Tu m'as bien entendut...
- Mais...
- L'imitation est bien, mais il te manque les souvenirs de l'homme... Dommage pour toi que mon cher ami le Bourreau ne met pas percé les tympan et creuvé les yeux. Par la porte de ma cellule j'ai vu de nombreuse chose, dont la nécromancie. Le seul défaut étant que le corps de l'homme continue de pourrir après le réincarnation. Ton visage semble correct, mais je suis sûr que sous cette tunique, ou sous se manches il n'y a plus que les os. Ou alors les corps elfiques ne se décompose pas aussi vite que ceux des humains.
- J... je...

Viktor tira une dague de sa botte et menaça le roi.

- Je pensais pouvoir le faire plus tard, mais tu es perspicace... comme toujours mon roi.
- Pense tu vraiment me tuer? Comme ça?
- Nous verrons bien.

L'elfe fit une grimace étrange tout en donnant une coup d'estoc vers le roi qui se jeta en arrière et fit une roulade en arrière tout en tirant son arc et encochant une flèche, prêt à tirer.

En entrant dans la salle, Arya vit le comportement de son père changer. Il paraissait quelque peu surpris en ayant reconnu le messager se trouvant dans la salle, et demanda à toutes les personnes présentes de le laisser seul. Elle allait s’apprêter à partir à son tour, lorsqu’il lui demanda de rester. Assez curieuse d’en savoir davantage elle devait le reconnaître, elle répondit par un léger hochement de tête, et observa son père se rapprocher de l’elfe en question. Cependant la première phrase qu’il adressa à celui-ci la fit redoubler de prudence :

- Viktor... comment... je t'ai vu mourir devant moi...

*Un vivant qui revient d’entre les morts et indemne en plus... peu commun... mais aussi peu probable... ça parait impossible.*

Elle se mit à observer attentivement le dénommé Viktor du coin de l’œil, afin d’y guetter le moindre signe qui trahirait quelque chose d’étrange, mais pour l’instant rien... si ce n’est le fait qu’il avait pu s’échapper si facilement de là où on était sensé l’avoir retenu prisonnier et tué. Il raconta ce qu’il avait fait depuis qu’il s’était échappé et comment il avait appris la nouvelle du retour de son père. Histoire qui tenait la route certes, pourtant... Son père se rapprocha davantage de l’homme, et lui demanda le nom qu’il avait donné à leur escouade, en parlant de dix soldats alors qu’ils n’étaient que la moitié à être parti. Le messager ne fit même pas attention à ce détail, et en l’entendant dire qu’il se souvenait d’Henriesse, Arya posa une main sur la tresse de fleurs autour de sa taille, comprenant qu’il s’agissait d’un imposteur. Comment était-ce possible qu’il soit pourtant si ressemblant au véritable Viktor ? Son père répondit également à cette question : la nécromancie... Il avait vu des choses maléfiques au cours de ces dernières années qu’elle ne verrait peut-être jamais au cours de toute une vie. Elle savait en quoi consistait la nécromancie car elle en avait lu un chapitre dans l’un des livres de magie qu’elle avait étudié, mais c’était la première fois qu’elle se trouvait face à un véritable mort vivant. Est-ce qu’ils ont des capacités particulières excepté celle d’être une parfaite copie de la personne tuée ? Ça elle ne s’en souvenait plus, mais tant pis.

Au moment où l’imposteur comprit qu’il venait d’être démasqué et qu’il sortit une dague, essayant de toucher son père avec, Arya réagit presque aussitôt et se posta derrière l’intrus, attrapant la tresse de fleurs qui était contre sa taille et qui se transforma aussitôt en une longue et fine épée aiguisée, qu’elle porta juste sous la gorge de l’imposteur, au même moment que son père encochait une flèche à son arc. Il était cerné de toutes parts.

- A ta place j’éviterai de bouger et de tenter quoi que ce soit si tu tiens à ce que ta tête reste sur tes épaules...

Après tout, pourquoi éprouver la moindre pitié envers les forces maléfiques qui avaient déjà attaquer leur royaume plus d’une fois et qui en plus avaient retenus son père captif durant des années ? Il venait tout juste de revenir, ce n’était pas pour avoir à nouveau affaire à ceux qui l’avaient capturé. La règle du jeu avait changée.

- Qui t’envoie ? J'aimerai beaucoup connaître le nom de la personne qui n'a pas eu le courage de venir elle-même...

Arya intervenit pour l'aider face à son défunt amis, le bloquant de sa lame sous la gorge du sans vie. Celui-ci lâcha sa dague de surprise et ses doigts commencèrent à former une sorte de pince contracter, comme s'il souhaitait griffer. Stago garda son arc dans sa main gauche tout en rengeant sa flèche dans son carquois avec l'autre main puis sortie de son fourreau l'une de ses lames.

- Que le trouble intense que j'ai provoqué par ma peine et mon désespoir -et dont je lui demande pardon- puisse être écarté de lui, et qu'il retrouve bien vite paix et bonheur dans ta Lumière si douce…

Il contracta ses doigts autour de sa garde et frappa, d'un coup rapide et puissant, en plein visage de l'ancien elfe.

- Il paieront pour tout ce qu'il ont fait, je te le promet, mon ami.

Stago fit tourner à 90° sa lame dans le crâne de l'elfe qui semblait encore bouger, puis celui-ci s'effondra.

- Les morts sont des assassins parfaits, ne craignant pas la mort elle même. Ses ongles étaient sûrement empoisonné, une simple égratignure et tu serais morte.

Il se dirigea ensuite vers la porte et l'ouvrit, faisant signe à un garde à l'extérieur.

-Garde, emmenez ce corps et brûlez le le plus vite possible.
- Très bien sire.

Deux gardes prirent le corps et l'emmenèrent sans autres cérémonie. Stago se dirigea ensuite vers Arya et lui mit une main sur son épaule.

- J'aurais aimé que tu ne vois pas ça, mais c'est ainsi.

Tout se passa tellement vite que c’est à peine si Arya eut le temps de comprendre que son imprudence aurait pu lui coûter la vie. Elle connaissait certaines choses sur les forces occultes, mais seulement dans les grandes lignes. Alors qu’elle venait à peine de demander qui était la personne qui envoyait le mort envoûté, son père avait sorti une lame de son fourreau et frappa ce dernier en plein visage avant de lui porter un coup d’épée au niveau du crâne qui acheva aussitôt l’être déjà mort. Arya eut un léger soubresaut qu’elle ne put cacher sur le moment de la surprise et qui la parcourut telle une secousse. Il avait agi si rapidement qu’elle se demanda pendant un instant si les années de tortures qu’il avait subies l’avaient changé au point qu’il en vienne à tuer d’autres êtres dès que ceux-ci refoulaient une part d’ombre. Pendant un instant et elle ne sut pourquoi, ses pensées se tournèrent vers Reiil en se rappelant la conversation qu’elle avait eue avec lui au sujet de sa morsure de vampire, mais la jeune elfe revint rapidement au moment présent en entendant son père lui confier qu’il aurait suffit d’une égratignure pour qu’elle soit tuée. En fait il venait sans doute de lui sauver la vie.

Arya resta silencieuse un moment, le temps que des gardes emmènent le corps de l’imposteur. Elle regretta d’avoir pu penser ne serait-ce qu’un instant que son père aurait pu avoir changé de cette façon. Elle le regarda à nouveau lorsqu’il posa une main sur son épaule, lui disant qu’il aurait préféré qu’elle ne voie pas ça.

- Ne t’en fait pas pour ça, après tout ce sont les risques du combat…

Ses yeux semblèrent retrouver leur pétillement habituel qui montrait sa bonne humeur et Arya adressa un petit sourire à son père.

- Au fait, merci…

Elle attrapa son épée et la posa à nouveau sur sa ceinture, lui faisant prendre à nouveau la forme d’une tresse de fleurs pour ne pas qu’on l’aperçoive.

- Euh, au sujet de l’épée, ne dis rien à maman s’il te plait. Je sais qu’elle n’aime pas beaucoup l’idée que je quitte le royaume pour partir en mission à cause des risques, mais je suis bien entraînée. Et même si depuis que tu avais disparu je comprends encore plus sa réticence à me laisser partir... Je pense savoir ce que je fais… Je ne sais si tu partageras mon avis à ce sujet, mais j’essaie d’aider comme je peux moi aussi.

En fait maintenant qu’elle y repensait, il y avait une chance sur deux pour que son père la comprenne tout comme il prenne le parti de sa mère, car elle n’avait jamais su son opinion sur la question, et d’autant plus maintenant qu'il connaissait les risques qu'il y avait au-dehors du royaume mieux que personne.

L'épée d'Arya reprit sa place, une forme de magie qu'il n'avait jamais sut maîtriser et qu'il avait perdu totalement aujourd'hui sans qu'il ne puisse dire pourquoi. Elle lui demanda de ne rien dire à Malyssia, se doutant un peu du pourquoi. Il lui fit un sourire sans vraiment le vouloir tout en répondant.

- J'ai grandit dans la tradition des armes. A-t-on âge je partais déjà en mission d'exploration mineur avec mon père. Même si une femme devrais plutôt manier l'arc que la lame je n'ai rien à dire là dessus, et sûrement un jour tu héritera de mes armes, celle de ma famille.

Il lui mit une main sur la tête d'Arya et ébouriffa un peu ses cheveux.

- Mais avant il va falloir que je meurs et je compte bien voir des générations d'homme avant cela.